LETTRE D'APPEL AU SECOURS


Monsieur Le Ministre de l'Intérieur,



Un couple qui vit continuellement en France depuis plus de neuf ans. Ils sont domiciliés aur 31 Rue Ramponeau 75020 Paris depuis sept ans. Ils sont entrés en France en 1996 et ils avaient fait conjointement une demande d'asile en 1998. En 2OOO, ils ont déclaré leur concubinage à la mairie du 3ème arrondissement de Paris. En 2OO2, ils se sont mariés à la mairie du 2Oème arrondissement. Deux enfants sont nés à l'issu de leur mariage: le premier enfant qui a 6 ans est scolarisé à l'école martenelle en classe de Grande Section et le deuxième enfant a un an.


Jusqu'à maintenant, cette famille de 4 personnes sans papiers, a la condition requises pour une demande de régularisation de sa situation administrative.


Les justificatifs de leurs présences en France depuis 1998 sont les suivants:

- quittance.EDF

- avis d'imposition

- aide médical état

- carnet de santé

- les documents de l'Administration, des hôpitaux, des banques et des factures de magazins.


En février 2006, la préfecture a refusé d'octroyer le titre de séjour « Vie privée et familiale » à cette famille (le père n'a reçu qu'une convocation, au 5ème étage de la préfecture de Paris).


Le 10 mars 2006, ils ont déposé un dossier de demande de régularisation de leur situtation~ administrative; ils n'ont pas obtenu ce qu'ils souhaitaient, mais un Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière.


Certaines associations et avocats leur ont conseillé de ne pas aller à la préfecture, qu'ils jugent trop risquée.


Le 4 mai 2OO6, toute la famille, bien qu'inquiète, s'est rendu au 5ème étage de la préfecture de Paris. Ils n'ont pas été arrêtés, mais ils se sont fait remettre une invitation à quitter le territoire français, le départ devra être effectif à la fin de la scolarité du premier enfant.


Le temps passe très vite.


Face à l'invitation de quitter le territoire français, le couple craint d'être arrêté à tout moment par la police. Ils n'osent plus sortir de chez eux, n'osent plus travailler.


Si la préfecture exige qu'ils rentre dans un pays où ils n'ont plus d'attache familiale et ni travail; un pays où tout leur semble désormais étranger. C'est comme si la pretecture leur mettait la corde aux cous à tous les quatre et annonçait leurs morts.


FRANCE - PARIS VILLE LUMIERE.


La ville de Paris est l'une des dix villes les plus connues au monde. Elle est appréciée du monde entier pour son environnement, son économie, sa politique et sa culture. Elle est d'autant plus appréciée pour son humain et pour sa protection sociale.


Dotée d'un environnement et de conditions de vie exceptionnelles. Paris, ce paradis merveilleux attire beaucoup d'étudiants étrangers, d'immigrés, et de clandestins qui veulent à tout prix y rester.


Je me nomme Mr. SONG Guojing, né en l975 en Chine et ma femme se nomme CHEN Donju, née en 1978 en Chine. Nous sommes de ces clandestins et nous sommes également la famille citée ci-dessus.


En 1996, après la mort de mes parents, et du fait que les autres membres de ma famille sont à l'étranger, je suis resté en Chine avec ma future femme. L'économie de la Chine n'était pas bonne à cette époque et beaucoup de gens étaient au chômage. J'ai dû vendre notre maison, nos affaires, et emprunter 270 000 Yuan ( le montant est à payer pour le passeur). Nous avons enduré pour venir à Paris, bien des désagrements et espérant à présent avoir un avenir meilleur.


Arrivés à Paris, nous aimons la vie, nous aimons la France.


En janvier 1998, j'ai beaucoup travaillé et j'ai malheuresement eu une appendicite. Suite à ma réanimation à l'hôpital Saint-Antoine, je fut sauvé. Cependant, je n'ai pas pu payé les frais hospitaliers et du fait que je n'avais pas les papiers, l'hôpital m'a dispensé de paiement. C'est la première fois que je suis si touché par la générosité de la France, si ému ! !!


En avril 1998, après la circulaire Chevénement, nous avons déposé une demande de statut de réfugié à l'O.F.P.R.A, et peu après, il nous a été délivré un récipissé de titre de séjour.


En novembre 1998, mes frères se sont portés caution dé la prise en charge des mes frais de logement, ainsi nous avons pu louer un appartment auprès d'une agence immobilière du département de Seine Saint-Denis. Enfin en France, nous avons désormais notre domicile et une nouvelle vie.


En mai 1999, afin de pouvoir obtenir plus facilement un titre de séjour, nous avons déménagé de l'appartemment situé au 16 rue Beaurepaire 935OO Pantin vers celui où nous sommes actuellment et qui est situé au 31 rue Ramponeau 75O2O Paris.


Le 16 août 2000, nous avons fait une déclaration de concubinage à la mairie du 3ème arrondissement puis nous avons obtenu un certi4-icat de concubinage.


Le 21 mai 2006. nous avons eu un fils qui se nomme SONG Dandy, né en France le 21 août 2000. Il est actuellement scolarisé à l'école ma~ernelle en classe de Grande Section, au 32 rue de Pali-Kao.75020 Paris. Malheureusement, notre fils est atteint d'une maladie aux yeux et il doit porter constamment des lunettes.


En octobre 2OO2, nous nous sommes mariés à la mairie du 20ème arronsissement de Paris. Nous remercions particulièrement le maire de cet arrondissement de nous avoir délivré en mains propres le certificat de maiage !


En août 2OO3, nous avons deposé une demande de titre de séjour « Vie privée et familiale » à la préfecture de Paris. Notre dossier se compose des justificatifs de notre présence continue sur le territoire français:


Factures EDF (de décembre 1998 à août 2OO3). Avis d'imposition (de 1999 au 2OO3). Aide médicale état (de 2OO3 à avril 2OO4). Ainsi que des documents administratifs délivrés par la préfecture, des documents provenant des hôpitaux, des factures de magazins et unet~ ordonnance médicale de 1996 etc.


Cependant, nous ne savons pas pourquoi le fonctionnaire de la préfecture n'a gardé que nos documents d'état civil, les lettres d'invitation à quitter le territoire français et une facture EDF du mois d'août. Tous les autres justificatifs de notre présence en France ont été rejetés. Il nous demande d'attendre de recevoir chez nous, les suites données à ce dossier.


Peu après, nous avons reçu de la préfecture la lettre de rejet de notre demande de titre de séjour. Nous sommes très tristes et nous avons fait un recours au près du tribunal administratif.Mais nous n'avons toujours pas de réponse.


Après l'échec d'une nouvelle demande de titre de séjour en mai 2OO6 (la raison c'est que le centre de reception de l'Hotel de Police du 14ème arrondissment a refusé de nous donner un rendez-vous), nous avons contesté et nous voulons faire un recours. Nous recherchons del'aide auprès des associations, de la mairie du 2Oème arronsissement afin de ne pas perdre une occasion d'espoir.


Pendant les neuf années de vie en France, afin de pouvoir rembourser notre dette colossale, payer notre loyer et les dépenses quotidiennes de notre famille, nous avons dû travailler très durement dans des ateliers clandestins. Notc gagnons très peu et nous restreignons nos dépenses au minimum. Bien que la vie soit pénible, nous avons appris pendant ces années pleins de compétences proffesionnelles dans différents métiers, tels que la confection, la restauration, la maroquinerie etc. Nos compétences professionnelles constitueront de solides bases pour la création de notre future société et son développement. Nous avons confiance dans notre avenir.


Les Français sont chaleureux. Les liens fraternels entre frères et sœurs perdurent. La vie familiale est heureuse, De plus, nous avons deux enfants adorables. Les enfants vont à l'école et les parents travaillent pour nourrir la famille. Bien que notre vie soit monotone, nous vivons d'une manière organisée et avec joie. Maintenant, la France est notre réelle chez nous, notre vie ne peut pas se séparer de la France, encore moins de quitter la France par nos propres moyens. Notre chez nous ne s'est pas constitué facilement. Nous ne quitterons jamais la France durant cette vie.


Nous sommes jeunes, nous avons des capacités et des compétences professionnelles. Nous demandons simplement au gouvernement français de nous donner un titre de séjour légal nous permettant de travailler et d'avoir un revenu stable. Tout ceci dans le but de vivre simplement.


Nous avons confiance en nous et nous espérons un jour obtienir un titre de séjour.


Avec notre peu de force, nous désirons de tout notre cœur apporter un jour notre contribution à la société française.



Paris, mai 2006


Mr SONG Guojing

Mme CHEN Dongju

31, rue Ramponeau

75O2O Paris

E-mail: songguojing9999@hotmail.com