Danielle SIMONNET Conseillère de
Paris Déléguée
auprès de la maire du 20e Chargée de la
lutte contre les discriminations et l’intégration Du handicap et
du monde associatif
www.daniellesimonnet.fr
simonnet.danielle@gmail.com
Paris, le 16 avril 2012
N/Réf. : DS/NO/016
Monsieur
Christophe GIRARD Adjoint au
Maire de Paris Chargé de la
culture Hôtel de Ville 75196 PARIS
R.P.
Monsieur le Maire, Je viens
d’apprendre ce week-end que l’association TRACES, implantée
dans une ancienne usine, La Forge de Belleville, transformée en
ateliers d'artistes et en lieu artistique et culturel, qui avait la
gestion de ce lieu depuis plusieurs années dans le cadre d' marché
public contracté avec la Ville deParis n’a pu
obtenir le nouveau marché.
Le dit marché prenant fin,
l'association avait postulé de nouveau et
vient d'apprendre qu'elle l'a perdu au profit d'une association, « le
Point éphémère ». Cette association a certes des compétences en matière
de gestion de lieux artistiques mais sa démarche ne relève pas d’une
approche d’éducation populaire et n’a pas construit de liens avec les
acteurs de la vie du quartier et pour cause, puisqu’elle est implantée
dans le 10ème. Résultat, on va priver ce quartier d’un collectif
associatif dont la pratique culturelle et sociale enrichissait tant la
vie locale.
A aucun moment je n’ai entendu
durant ces cinq années de critiques de
la part soit de notre équipe municipale du 20e ou de l’Hôtel de Ville
relatives à la qualité de leur travail, qui au contraire était
fréquemment salué.
La Ville de Paris, qui a
toujours exprimé sa satisfaction vis-à-vis de
l’action qui y était menée et portée par l’association TRACES aurait pu
prolonger et pérenniser l’association et son action dans ce lieu. Rien
n’oblige une collectivité d’avoir recours aux marchés d’appel d’offre
pour la gestion d’un lieu culturel et d’éducation populaire. Qui plus
est quand le montant du marché n’est que de 30 000 euros.
Certes, les directives
libérales européennes, relayées par la
circulaire Fillon du 18 janvier 2010 entendent contraindre les
collectivités à avoir recours aux appels d’offre et à la mise en
concurrence libre et non faussée entre les associations. Mais celles-ci
peuvent avoir la volonté et le courage politique de s’y soustraire en
établissant des conventions annuelles et mieux triennales afin
d’accompagner et de renforcer les libertés associatives et leur ancrage
dans des dynamiques locales d’implication citoyenne et d’appropriation
sociale de la culture par toutes et tous.
La logique de l’appel d’offre
favorise les grosses structures ou les
regroupements d’associations et tend de plus à l’uniformisation
associative et culturelle. Un lieu culturel et social vivant dans un
quartier, ne relève pas d’une activité économique comme une autre !
Je tiens donc par la présente
lettre vous témoigner de mon profond
désaccord sur la démarche entreprise. Soyez convaincu que de nombreux
habitant-e-s du quartier, militant-e-s associatifs, acteurs de
l’éducation nationale et de la culture en désapprouvent la conséquence.
.../... Il serait
nécessaire que les élu-e-s parisiens puissent enfin débattre
de leurs politiques associatives en matière culturel et d’éducation
populaire. A minima, la Forge de Belleville et son quartier doivent
pouvoir continuer à bénéficier de la présence de l’association Traces
dans une partie de ses murs pour poursuivre ses ateliers enfant-parent,
ses partenariats avec les écoles du quartier, ses manifestations
sociales et culturelles construites avec les habitants du quartier !
En espérant que vous serez
sensibles à mes arguments, à l’écoute des
attentes des actrices et acteurs de la vie locale, sociale, culturelle
et citoyenne du quartier, et que ce dossier pourra évoluer dans
l’intérêt général du quartier,
Je vous prie d’agréer, Monsieur
le Maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Danielle
SIMONNET
Copie à :
- Mme Frédérique CALANDRA, Maire du 20ème
arrondissement
- M. Julien BARGETON, Premier Adjoint à la
Maire du 20e chargé de la culture
------- Message original -------- Sujet:
La Forge de Belleville Date
: Wed, 18 Apr 2012 14:04:35 +0200 De :
De Massol, Florence
<Florence.DeMassol@paris.fr> Pour
: 'tracesp@mailz.org'
<tracesp@mailz.org> Copie
à : elu-e-svert-e-s20e@googlegroups.com
<elu-e-svert-e-s20e@googlegroups.com>
Bonjour
C’est
avec sidération que nous avons appris que TRACES n’avait pas été retenu
pour l’appel à projet concernant la gestion de l’usine-la forge, ce
lieu fondamental pour le quartier du bas Belleville et la rue
Ramponneau.
Sidération, car
les
élu/es de notre groupe n’ont jamais été associé à cette décision ni
même à l’élaboration du cahier des charges de l’appel à projet.
Sidération, aussi parce
qu’après avoir travaillé et bataillé pendant 4 ans à la mise en place
d’un vrai lieu public, ouvert, fécond, vivant , il nous semblait juste
que TRACES puisse enfin sereinement faire son travail. Sidération,
enfin parce que TRACES a de nombreux projets en cours avec le collège
Colette Besson, les écoles, l’équipe de développement local, les
bailleurs, d’autres associations, des familles, des fratries et de
simples habitantes et habitants du quartier et qu’il n’est pas possible
de les laisser tomber.
Ce n’est pas une
structure
totalement étrangère au quartier qui pourrait les mener à bien ! Il lui
faudra du temps pour créer ce réseau de liens indispensable à la mise
en place d’une véritable action culturelle de territoire. Du temps pour
connaître l’histoire, les besoins, les envies, les composantes, les
richesses et les faiblesses de ce quartier si particulier. Tous ces
éléments que TRACES connaît et sur lesquels, elle s’appuie pour faire
un travail indispensable et que nul autre n’est en capacité,
actuellement, de faire.
Nous avons donc réaffirmé
à
Julien Bargeton, adjoint à la maire du 20e, et à Sébastien Roy, le
directeur de cabinet de la Maire du 20e , notre soutien à TRACES. Nous
leur avons indiqué que, bien que prenant en compte la décision prise
par la commission d’attribution des marchés, il était indispensable de
permettre à TRACES de poursuivre son travail et de continuer ses
ateliers dans le quartier et sur le site de la Forge. C’est à notre
avis la seule solution qui permettra enfin à la Forge de Belleville de
sortir définitivement des difficultés. Nous feront, si nécessaire, un
vœu dans ce sens au prochain conseil d’arrondissement.
cordialement
Florence de Massol adjointe à la maire du
20e ardt. de Paris Espaces verts, plan
Climat, environnement, développement durable et eau Coprésidente du groupe
des élu/es EELV du 20e
Nouvelles des artistes lettre
actualités hiver/printemps 2012 <°°°>
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