T.rait R.eflet A.ction C.ontraste E.space S.ingulier

La cr�ativit�, c'est uniquement ce qui peut se d�finir et se justifier comme science de la libert�. Joseph BEUYS

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T.R.A.C.E.S. �la Forge



   Objet : communiqu� concernant la Forge � Belleville

    Paris le 27 Avril 2009

    L'attribution, par la Mairie de Paris, de la gestion de la Forge � l'association T.R.A.C.E.S. fait l'objet d'une campagne m�diatique de contestation de la part de l'association "La Forge de Belleville".

Cette campagne est ill�gitime, tant sur le plan de la proc�dure que sur celui de la place des artistes dans le projet.


Sur le plan de la proc�dure, il convient de rappeler que la Forge est un espace public, appartenant � la Mairie de Paris, dont la restauration a �t� financ�e par les imp�ts locaux, donc par la collectivit� des parisiens. Nul ne peut donc pr�tendre s'approprier durablement � des fins priv�es ce lieu qui appartient au public. La Mairie d�l�gue son pouvoir de gestion de ce lieu conform�ment � une proc�dure publique et p�riodique d'appel � candidature auquel les associations la Forge de Belleville et T.R.A.C.E.S. ont r�pondu.

L'association T.R.A.C.E.S. a remport� cet appel d'offre au terme de la proc�dure r�guli�re. A notre connaissance, l'association la Forge de Belleville n'a pas �mis de r�serves sur le contenu du march� auquel elle a r�pondu. Le r�sultat de l'appel d'offre connu, cette association, a lanc� plusieurs proc�dures pour l'invalider. C'est son droit le plus stricte. Par contre, le fait d'avoir port� la contestation sur le terrain m�diatique – p�tition en septembre - et politique (le tout agr�ment� de courriers diffamatoires) avant m�me que le r�sultat de l'appel d'offre soit connu t�moigne d'une conception douteuse de l'Etat de droit et du respect des proc�dures l�gales ; tout comme la critique a posteriori du contenu du march� propos� par la Mairie de Paris t�moigne d'une insigne mauvaise foi.

La m�me incoh�rence a pr�sid� � l'attitude de l'association la Forge de Belleville quant � la m�diation entreprise par la Mairie de Paris le lundi 20 avril. Deux heures de discussion sur tous les points soulev�s par l'association la Forge de Belleville avaient donn� lieu d'une part � la r�daction d'un protocole et d'autre part � la mise en place d'un comit� de suivi. L'association la Forge de Belleville n'a donn� aucune suite, qualifiant la m�diation de � mascarade �, r�activant sa campagne m�diatique – p�tition en ligne le 22/04/09 - et provoquant une situation de blocage emp�chant ainsi l'association T.R.A.C.E.S. de mettre en œuvre son projet.


L'association T.R.A.C.E.S. a remport� l'appel d'offre sur un projet artistique ouvert sur le quartier. La place des artistes y est donc primordiale.

Nous refusons de consid�rer ce site comme un espace compartiment� de production ou de stockage priv� et ferm� sur lui-m�me et qui ne s'ouvrirait au quartier que lors d'un rendez-vous annuel et de quelques soir�es.

L'association la Forge de Belleville se pr�vaut d'avoir sauv� le site de l'app�tit des promoteurs immobiliers et tirerait de ce fait d'arme le droit de l'occuper � jamais. C'est faux, � double titre.

  • D'une part les artistes qui ont eu le cran de s'opposer aux bulldozers n'�taient pas seuls, habitants du quartier et �lus les ont alors soutenus dans cette lutte et d'aucuns se souviennent que les ateliers du site furent un temps des lieux d'�changes partag�s avec la population du quartier.

  • D'autre part aucun des artistes aujourd'hui pr�sents sur le site �tait du nombre de ces pionniers. C'est h�las presque une constante que ceux qui m�nent les combats les plus justes ne sont pas ceux qui en tirent profit.

Au cr�dit de certains artistes auto-proclam�s � historiques � du site il faut porter la naissance de l'association la Forge de Belleville et la n�gociation de conventions d'occupation avec la Mairie de Paris. Pour autant ces conventions n'ont jamais avalis� l'existence d'ateliers p�rennes (type atelier priv�) et ont toujours fait r�f�rence � une gestion associative � vocation culturelle incluant l'ouverture sur le quartier. Comme souvent, ces engagements furent honor�s dans les d�buts (cours aux enfants, concerts), puis de moins en moins pour en arriver � la situation que nous connaissons : une s�rie d'ateliers de type priv� vivant, au mieux, dans l'ignorance les uns des autres. Ce n'est pas faire injure aux artistes pr�sents que d'en faire le constat et c'est le triste lot de beaucoup d'espaces culturels incapables de se renouveler et d'animer un projet commun. Nous sommes plus que septiques quand � la coll�giale � invoque � la pr�carit� de l'artiste � alors m�me que certains sont pr�sents depuis plus de 10 ans. Comment peut-on en outre d�cemment parler "d'expropriation" alors qu'il s'agit d'un espace public?

Cette situation de transformation de fait d'espaces du domaine public en autant de rentes de situation et l'absence de tout �lan artistique collectif sur le site, l'association T.R.A.C.E.S. en a fait l'exp�rience les trois ann�es o� elle fut membre de la Forge de Belleville. Pendant cette p�riode, jamais il ne lui fut reconnu une l�gitimit� �gale � celle des autres occupants du lieu (en fin de compte la � Coll�giale � nous exclu !). C'est donc en connaissance de cause que notre association a r�pondu � l'appel d'offre de la Mairie et s'est pos�e la question de savoir comment cet espace d�di� aux artistes pouvait vivre de mani�re dynamique au sein du quartier sans retomber dans les travers actuels.

    Pour y parvenir nous avons mis en avant une s�rie d'exigences �thiques
(statut professionnel de l'artiste et crit�res d'attribution d'atelier)
et fait le choix du mod�le de r�sidence participative .

  • Dans sa r�ponse au march� l'association T.R.A.C.E.S. s'est attach�e � ce que le droit professionnel des artistes soit respect�:

    • Droit d'exposition et r�mun�ration en droit d'auteur d�s l'instant o� les artistes sont inscrits � la Maison des Artistes. En cela nous avons �t� surpris d'apprendre que l'association la Forge de Belleville dans sa r�ponse au march� refusait le budget octroy� par la Mairie et proposait des interventions p�dagogiques b�n�voles.

    • Transparence dans la mise en place de la commission d'attribution des ateliers. Il n'est pas besoin de s'appesantir sur l'opacit� des proc�dures suivies jusqu'alors (cooptation, sous-location partielle, etc).

  • Nous avons choisi le principe de r�sidence participative dans un quartier o� l'espace est rare. Et ainsi de donner la possibilit� aux artistes de r�aliser des projets innovants et entre autre de favoriser l'�closion de jeunes talents. La d�marche privil�gi�e par T.R.A.C.E.S. est celle de l'ouverture, de la multiplication des interactions entre artistes et de permettre une plus grande diffusion de leur travail.

  Pour conclure, nous voudrions r�tablir certaines de nos positions d�form�es
par la campagne de communication de l'association La Forge de Belleville :

  • Venir � la Forge sur projet ne subordonne en rien les artistes � notre association. C'est avant tout le moyen de conjuguer avec dynamisme recherches artistiques et ouverture sur l'art. Les artistes ne sont redevables d'aucune � commande sociale �.

  • Une proposition individuelle de discussion sur la participation � notre projet � �t� adress�e � chacun des artistes pr�sents sur le site. Plusieurs, � historiques � pour certains, ont r�pondu favorablement � ce nouveau souffle.


  • Concernant les artistes n'ayant pas donn� suite � notre proposition, des crit�res de n�gociation ont �t� �tablis en concertation avec Madame Catherine Binon (SNAP-cgt) d�l�gu�e par la Forge de Belleville lors de la m�diation tent�e par la Mairie regroup� dans l'article 3 du protocole.

    � Peuvent rester et �tre renouvel�s sur le site de La Forge les artistes :
    - acceptant le cadre mis en place par le march�
    - affili�s � la maison des artistes
    - ne disposant pas d'un atelier ni d'un atelier-logement de la Ville de Paris par ailleurs
    - pr�sents sur le site de fa�on continue
    - percevant � titre principal des r�mun�rations au titre de la vente de leurs œuvres ou de leurs activit�s d'artistes �

    La campagne m�diatique ind�cente de l'association la Forge de Belleville n'a que trop dur�e. Il est grand temps que ces artistes retrouvent le sens de la "responsabilit� collective" qui animait ce lieu � son origine et que T.R.A.C.E.S. entend restaurer.

   L'Art dans la cit� est une r�alit� au quotidien qui ne saurait �tre ignor�e dans le quartier de Belleville riche en histoire et qui pr�sente aujourd'hui un cas particulier de mixit� culturelle et sociale. Les dossiers de candidatures que nous recevons montrent � quel point les rapports entre l'art, la culture et l'environnement social et urbain sont des pr�occupations artistiques contemporaines. Nous nous en f�licitons.

    A ce jour nous poursuivons activement notre projet et nous vous donnons donc rendez vous les 26 27 28 juin pour une grande manifestation artistique.

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p�tition de soutien des parents et des habitants


         dossier de presse en pdf  dossier de presse



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