Conseil de Paris Conseil du 9 et 10 juillet 2012 Vœu de l'exécutif <pdf>
Relatif à l'attribution du marché d'animation de la Forge de Belleville en faveur de La Caserne Ephérnère.
Considérant I'attribution du marché d'animation de la Forge de Belleville à l'association La Caserne Ephémère;
Considérant le vœu relatif à « La Forge de Belleville » adopte au Conseil de Paris des 14 et 15 mai 2012 ;
Considérant les deux réunions de travail à l'initiative de l'association La Caserne Ephémère avec T.R.A.C.E.S, ex-titulaire du marché d'animation, afin d'évoquer les pistes de partenariat possibles entre les deux structures, notamment autour de l'atelier Enfant-Parent - qui n'a d'ailleurs plus lieu sur le site de la Forge depuis plus d'un an ;
Considerant les deux volets structurants du marché d'animation de La Forge - inscrits trés clairement dans le cahier des charges initial de la Ville de Paris, à savoir une action d'animation de quartier et l'attribution d'ateliers d'artistes dans le cadre de résidences temporaires :
Considérant le travail déjà engagé par La Caserne Ephémère et les contacts pris à son initiative avec l'équipe de développement local, les AAB (Ateliers d'Artistes de Belleville), les galeries de quartier, les collectifs d'artistes et considérant également le projet de La Caserne Ephémère en faveur des jeunes publics, des enfants du quartier et notamment des scolaires
Considérant par ailleurs l'expérience de I'association La Caserne Ephémère qui a su tisser au cours de ses initiatives passées, un véritable réseau de proximité ;
Considérant la qualification prochaine en normes ERP (établissement recevant du public) du site de La Forge qui pourra accueillir les publics les plus divers, à commencer par les habitants du quartier avec l'organisation d'ateliers de pratiques amateurs et de découvertes des pratiques artistiques ;
Considérant l'engagement de La Caserne Ephémère à mener un travail hors les murs avec les habitants et les associations durant toute la période des travaux, à partir d'expositions en appartement, de partenariats avec les galeries de quartier etc. ;
Considérant le projet de La Caserne Ephémère qui prévoit la mise en place d'une commission transparente et pluraliste pour l'attribution de vingt ateliers d'artistes ;
Le Conseil de Paris émet le vœu que :
-l'intégralité des ateliers pouvant accueillir des artistes sur les lieux de la Forge puisse faire, dès septembre 2012, l'objet d'un examen en commission - commission plurielle composée d'élus, de représentants de la Direction des Affaires culturelles, d'artistes et de professionnels indépendants ;
- que La Caserne Ephémère, attributaire du marché depuis le mois de mai 2012, présente son projet en conseil de quartier dès le début du mois de septembre et poursuive la démarche de CO-construction avec les associations et les habitant-es ;
- qu'une information soit diffusée sur le calendrier des travaux dans les parcelles avoisinantes et leur impact sur la réouverture du site de la Forge au public ;
- que la Ville accompagne l'association T.R.A.C.E.S dans la recherche de locaux à Paris, en privilégiant dans la mesure du possible le 20ème arrondissement et en particulier le quartier de Belleville, permettant notamment la poursuite de l'atelier enfant-parent.
Danielle SIMONNET Conseillère de
Paris Déléguée
auprès de la maire du 20e Chargée de la
lutte contre les discriminations et l’intégration Du handicap et
du monde associatif
www.daniellesimonnet.fr
simonnet.danielle@gmail.com
Paris, le 16 avril 2012
N/Réf. : DS/NO/016
Monsieur
Christophe GIRARD Adjoint au
Maire de Paris Chargé de la
culture Hôtel de Ville 75196 PARIS
R.P.
Monsieur le Maire, Je viens
d’apprendre ce week-end que l’association TRACES, implantée
dans une ancienne usine, La Forge de Belleville, transformée en
ateliers d'artistes et en lieu artistique et culturel, qui avait la
gestion de ce lieu depuis plusieurs années dans le cadre d' marché
public contracté avec la Ville deParis n’a pu
obtenir le nouveau marché.
Le dit marché prenant fin,
l'association avait postulé de nouveau et
vient d'apprendre qu'elle l'a perdu au profit d'une association, « le
Point éphémère ». Cette association a certes des compétences en matière
de gestion de lieux artistiques mais sa démarche ne relève pas d’une
approche d’éducation populaire et n’a pas construit de liens avec les
acteurs de la vie du quartier et pour cause, puisqu’elle est implantée
dans le 10ème. Résultat, on va priver ce quartier d’un collectif
associatif dont la pratique culturelle et sociale enrichissait tant la
vie locale.
A aucun moment je n’ai entendu
durant ces cinq années de critiques de
la part soit de notre équipe municipale du 20e ou de l’Hôtel de Ville
relatives à la qualité de leur travail, qui au contraire était
fréquemment salué.
La Ville de Paris, qui a
toujours exprimé sa satisfaction vis-à-vis de
l’action qui y était menée et portée par l’association TRACES aurait pu
prolonger et pérenniser l’association et son action dans ce lieu. Rien
n’oblige une collectivité d’avoir recours aux marchés d’appel d’offre
pour la gestion d’un lieu culturel et d’éducation populaire. Qui plus
est quand le montant du marché n’est que de 30 000 euros.
Certes, les directives
libérales européennes, relayées par la
circulaire Fillon du 18 janvier 2010 entendent contraindre les
collectivités à avoir recours aux appels d’offre et à la mise en
concurrence libre et non faussée entre les associations. Mais celles-ci
peuvent avoir la volonté et le courage politique de s’y soustraire en
établissant des conventions annuelles et mieux triennales afin
d’accompagner et de renforcer les libertés associatives et leur ancrage
dans des dynamiques locales d’implication citoyenne et d’appropriation
sociale de la culture par toutes et tous.
La logique de l’appel d’offre
favorise les grosses structures ou les
regroupements d’associations et tend de plus à l’uniformisation
associative et culturelle. Un lieu culturel et social vivant dans un
quartier, ne relève pas d’une activité économique comme une autre !
Je tiens donc par la présente
lettre vous témoigner de mon profond
désaccord sur la démarche entreprise. Soyez convaincu que de nombreux
habitant-e-s du quartier, militant-e-s associatifs, acteurs de
l’éducation nationale et de la culture en désapprouvent la conséquence.
.../... Il serait
nécessaire que les élu-e-s parisiens puissent enfin débattre
de leurs politiques associatives en matière culturel et d’éducation
populaire. A minima, la Forge de Belleville et son quartier doivent
pouvoir continuer à bénéficier de la présence de l’association Traces
dans une partie de ses murs pour poursuivre ses ateliers enfant-parent,
ses partenariats avec les écoles du quartier, ses manifestations
sociales et culturelles construites avec les habitants du quartier !
En espérant que vous serez
sensibles à mes arguments, à l’écoute des
attentes des actrices et acteurs de la vie locale, sociale, culturelle
et citoyenne du quartier, et que ce dossier pourra évoluer dans
l’intérêt général du quartier,
Je vous prie d’agréer, Monsieur
le Maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Danielle
SIMONNET
Copie à :
- Mme Frédérique CALANDRA, Maire du 20ème
arrondissement
- M. Julien BARGETON, Premier Adjoint à la
Maire du 20e chargé de la culture
------- Message original -------- Sujet:
La Forge de Belleville Date
: Wed, 18 Apr 2012 14:04:35 +0200 De :
De Massol, Florence
<Florence.DeMassol@paris.fr> Pour
: 'tracesp@mailz.org'
<tracesp@mailz.org> Copie
à : elu-e-svert-e-s20e@googlegroups.com
<elu-e-svert-e-s20e@googlegroups.com>
Bonjour
C’est
avec sidération que nous avons appris que TRACES n’avait pas été retenu
pour l’appel à projet concernant la gestion de l’usine-la forge, ce
lieu fondamental pour le quartier du bas Belleville et la rue
Ramponneau.
Sidération, car
les
élu/es de notre groupe n’ont jamais été associé à cette décision ni
même à l’élaboration du cahier des charges de l’appel à projet.
Sidération, aussi parce
qu’après avoir travaillé et bataillé pendant 4 ans à la mise en place
d’un vrai lieu public, ouvert, fécond, vivant , il nous semblait juste
que TRACES puisse enfin sereinement faire son travail. Sidération,
enfin parce que TRACES a de nombreux projets en cours avec le collège
Colette Besson, les écoles, l’équipe de développement local, les
bailleurs, d’autres associations, des familles, des fratries et de
simples habitantes et habitants du quartier et qu’il n’est pas possible
de les laisser tomber.
Ce n’est pas une
structure
totalement étrangère au quartier qui pourrait les mener à bien ! Il lui
faudra du temps pour créer ce réseau de liens indispensable à la mise
en place d’une véritable action culturelle de territoire. Du temps pour
connaître l’histoire, les besoins, les envies, les composantes, les
richesses et les faiblesses de ce quartier si particulier. Tous ces
éléments que TRACES connaît et sur lesquels, elle s’appuie pour faire
un travail indispensable et que nul autre n’est en capacité,
actuellement, de faire.
Nous avons donc réaffirmé
à
Julien Bargeton, adjoint à la maire du 20e, et à Sébastien Roy, le
directeur de cabinet de la Maire du 20e , notre soutien à TRACES. Nous
leur avons indiqué que, bien que prenant en compte la décision prise
par la commission d’attribution des marchés, il était indispensable de
permettre à TRACES de poursuivre son travail et de continuer ses
ateliers dans le quartier et sur le site de la Forge. C’est à notre
avis la seule solution qui permettra enfin à la Forge de Belleville de
sortir définitivement des difficultés. Nous feront, si nécessaire, un
vœu dans ce sens au prochain conseil d’arrondissement.
cordialement
Florence de Massol adjointe à la maire du
20e ardt. de Paris Espaces verts, plan
Climat, environnement, développement durable et eau Coprésidente du groupe
des élu/es EELV du 20e
Nouvelles des artistes lettre
actualités hiver/printemps 2012 <°°°>
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